Le Seuil
On connaît surtout Mankell pour ses polars, mais c’est oublier que le grand auteur suédois partage sa vie entre la Scandinavie et le Mozambique ou il dirige à Maputo le » Teatro Avenida « . Et du théâtre il en est question dans ce livre splendide ; du Mozambique également. José Antonio Maria Vaz recueille Nelio un soir dans le théâtre (assez particulier) de Dona Esmeralda. Nelio est un enfant des rues ; mortellement bléssé ce soir là, il va refuser que José l’envoie à l’hôpital afin de lui raconter son histoire et ce durant les neuf nuits qu’il lui reste à vivre. Une nuit, un chapitre. En même temps que José, faciné par cet enfant de 10 ans qui a déjà la sagesse et l’expérience d’un vieillard, on va découvrir le court et terrible destin de Nelio. Du massacre de sa famille durant la guerre civile à sa rencontre avec José, Nelio a partagé la vie des enfants des rues.
Ce livre n’est pas aussi pesant que celui d’Amadou Kourouma (Allah n’est pas obligé) même si on y traite du même désespoir actuel de beaucoup de pays d’Afrique face aux massacres et à la misère dont les premières victimes (et parfois les acteurs !) sont bien entendu les enfants.
Christophe
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