Avec : Miles Teller, J.K. Simmons
Andrew est un jeune batteur prodige new-yorkais. Il ne vit que pour ça. Son but ultime ? Intégrer l’orchestre de Terence Fletcher, prof (forcément) cruel et cinglant. Le jour où il y arrivera, passée l’euphorie, l’excellence recherchée se paiera au prix fort.
Le pitch de « Whiplash » n’est pas très original. On sent bien que le prof odieux, campé par un magistral J.K. Simmons, va finir par révéler le meilleur de chacun de ses musiciens, et au premier chef notre jeune ami, figure du héros pur et battant, qui va serrer les dents, se révolter puis se soumettre et reconnaître que le prof, eh bien, il avait raison de le pousser un peu, parce que bon, ma brave dame, de nos jours, si on veut on peut, on n’a rien sans rien, etc. etc.
Bon, si vous imaginez ça de « Whiplash », j’ai une bonne nouvelle : ça n’est pas du tout le propos. Si tout le dilemme se situe bien sur la pertinence de la manière d’être et de faire de Terence Fletcher, Damien Chazelle réussit à garder les distances dans son scenario. Et s’il nous donne des pistes, des arguments, il compte sur le flair du spectateur pour se faire son propre point de vue.
Alors, après, que ça soit crédible ou pas, franchement on s’en fout un peu non ?
A voir principalement pour la prestation viscérale à la limite de la rupture d’anévrisme de J.K. Simmons.
Christophe
