La première chose qui frappe quand on aborde ce gros livre, c’est l’écriture de Hédi Kaddour. En un mot : absolument formidable. C’est un premier roman (l’auteur n’est quand même pas un vrai apprenti de l’écriture, il a déjà publié de la poésie) et on frôle directement le chef d’oeuvre. Un roman français qui ne se regarde pas le nombril, on dirait même de la littérature américaine. Mieux vaut prévenir : Waltenberg n’est pas un livre facile. Mais pour qui s’accroche, c’est une visite à travers le XXème siècle et plus précisément à travers ceux qui ont proliféré grâce au Rideau de Fer : les « taupes », les espions de tous bords. Vous serez baladés de la guerre de 14 à nos jours, de l’ambassade française à Singapour en passant par la montagne de Waltenberg en Suisse, vous croiserez Malraux et même Giscard ! Et ce mystérieux « jeune français« , que l’auteur vouvoie tout le long et dont nous découvrons l’identité qu’à la fin bien entendu. Petite taupe deviendra grande, l’apprenti dépassera le maître…
L’idéal serait de relire ce livre une fois terminé pour encore mieux apprécier son cheminement.
Christophe
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