Dans la lignée des sublimes Woods chez qui il a tenu la basse il y a quelque temps, Kevin Morby arrive avec un deuxième album solo tout aussi sublime que le premier. Dans un folk mélodique tout imprégné des grandes influences du genre, Kevin Morby insuffle toutefois des atmosphères tellement contrastées, alternant l’illumination solaire (« The ballad of Arlo Jones ») et l’obscurité d’un bosquet humide où se tapissent des petits animaux putrides, inquiets et menaçants (« Drowning »), que nos oreilles bien que confinées dans un confort douillet de musique pop ne peuvent empêcher les connexions neuronales de faire leur sale travail de sape jusqu’à notre cerveau en y distillant un certain poids… à l’estomac. Mais vous avez compris.
Un disque complet et beau.
Christophe