Le passage
Un professeur, lors d’un voyage scolaire à Buchenwald, tombe sur une photo où un détenu lui fait penser très étrangement à son père. Il découvre très rapidement qu’il s’agit de son vrai grand-père, dont on ne lui a jamais révélé l’existence. C’est alors dans les sables mouvants d’une histoire familiale à la fois, somme toute, banale (adultère provoquant l’arrivée d’un « vilain petit canard ») et effroyable (la délation, la déportation, l’antisémitisme) que va se débattre notre professeur.
Un peu à la manière d’un Emmanuel Carrère (lisez Un roman russe et D’autres vies que la mienne), Fabrice Humbert va, en écrivant sur les autres, se dévoiler lui-même, à la recherche de l’origine de la violence, la sienne. En cela son bouquin est souvent très juste et très réussi. Par ailleurs, son regard sur son métier de professeur nous fait penser au ténébreux Festins secrets de Pierre Jourde. Que des comparaisons haut de gamme. Pour les amateurs d’histoires familiales tragiques…
Christophe
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