Jean-Louis Fournier a deux enfants handicapés : Mathieu et Thomas. Et comme il l’écrit, avoir un enfant handicapé, c’est un peu comme « un tremblement de terre, comme on pense à la fin du monde, quelque chose qui n’arrive qu’une fois. J’ai eu deux fins du monde« . Mais ce livre ne doit pas servir à s’apitoyer : « Pour une fois, je voudrais essayer de parler de vous avec le sourire« . Ce livre est donc très drôle. Quintessence de l’hOn n’est pas habilité à juger la démarche de l’auteur : lui seul sait de ce qu’il est capable de se moquer, dans la mesure où cela concerne sa propre vie. Toujours est-il que ça déménage. Jean-Louis Fournier était ami avec Pierre Desproges, ça se sent. C’est corrosif, violent, tordant. Et terriblement amer. Ce qui fait la réussite d’un tel propos est que l’auteur ne perd pas de vue l’essentiel, qu’il ne se ment pas à lui-même, genre « j’assume très bien . Non, beaucoup de chapitres traitent du sujet « si vous aviez été comme tout le monde« , il leur aurait fait alors découvrir Mozart, Tintin, Rembrandt, ils auraient été amoureux… La dernière phrase du livre est terrible. Et ne rend que plus réussi et salvateur l’humour de Jean-Louis Fournier.
Christophe
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