Avec Vincent Lacoste, Anthony Sonigo, Alice Trémolières
Hervé a 14 ans. Il est vilain mais pas trop, par contre côté « bête et méchant » il se défend. Au collège il souffre de la tyrannie des leaders mais ne prive pas d’humilier ses camarades socialement « lower class ». Hervé vit seul avec sa mère (la géniale Noémie Lvovsky… si si : Camille redouble). Et Hervé n’a qu’un objectif, définitivement : sortir avec une fille. Autant vous dire que ce n’est pas gagné.
Riad Sattouf est l’auteur de BD qui a tout compris à notre époque (lisez Jérémie ou le culte et dérangeant La vie secrète des jeunes). Un regard vigilant et acéré sur nos petites manies, nos manières d’être, en troupeau notamment, nos comportements sociaux. On peut raisonnablement dire que Riad Sattouf est un sociologue. Non ! Un ethnologue… Et sa spécialité ? Les ados !
Comment allait-il transposer son regard au cinéma ? Beaucoup avant lui s’y sont cassé les dents. Il a la subtilité de ne pas se moquer. Son approche est quasi documentaire. Et c’est son honnêteté qui rend ce film si drôle et si réussi.
Dans la peau du « beau gosse », Vincent Lacoste est L’Ado. Avec la majuscule et tout. S’il fallait envoyer un modèle dans l’espace pour les extraterrestres, ce serait lui.
Attention : quand j’ai vu « Les beaux gosses » à sa sortie au cinéma, il y avait une majorité… d’ados dans la salle, pensant voire un film générationnel. Autant vous dire que « le miroir » qu’ils ont eu devant eux pendant 1h30 ne les a fait que modérément marrer ! Ce qui, je l’avoue et j’ai un peu honte, a contribué un peu à mon hilarité…
Christophe