Quoi de plus banal qu’un homme avec un nez, une bouche, deux yeux et deux oreilles. C’est vrai que dans ces circonstances, on peut vite confondre deux personnes. Le personnage principal de ce roman n’est pas sans rappeler ceux de L’étourdissement ou d’Edmond Ganglion et fils (disponibles à la bibliothèque). Il est à la fois pathétique et drôle. Vous le croisez dans la rue, vous le prenez pour quelqu’un d’autre et il joue votre jeu. L’auteur va plus loin encore, son personnage va arriver à intégrer une famille qui lui est étrangère, il va également rendre visite tous les 15 jours à une tante qui n’est peut-être pas la sienne…
Joël Egloff profite de ce personnage pour mettre à nu les relations humaines (amoureuses ou amicales), il n’épargne personne. L’art de se créer de nombreuses identités afin de mieux pouvoir cacher la sienne est ici poussé à son paroxysme avec beaucoup de réussite. Si vous arrivez à entrer dans le délire de l’auteur, vous vous laisserez balader dans cette histoire hallucinante avec beaucoup de plaisir. De toute façon, à essayer.
