Casterman
D’après Jean VAUTRIN
Plaine céréalière cramée de jaune d’œuf par la canicule : suite à un holdup, Jimmy planque un magot visiblement « mal » partagé. Un gamin un peu schizo ne perd rien de la scène, et dès le départ, on comprend bien ses intentions.
Jimmy poursuivi, trouve refuge chez… les fous, les tarés, les frappadingues. Et sacrément méchants ! Une ferme, deux frangins alcooliques et violents, libidineux, malsains. Une épouse qui prend sur elle. Une vieille apeurée. Une gamine moche et nympho qui poursuit dans les parages tout ce qui est masculin. Jimmy entre en enfer et il va vite s’en rendre compte.
Avec cette adaptation de Jean Vautrin, Baru se fait visiblement autant plaisir qu’en reprenant Pelot (Pauvres Zhéros). Des auteurs à sa portée, des auteurs de son « monde » : le roman noir, très noir malgré cette couleur annoncée, jaune paille, jaune brûlé.
Il fait chaud dans ce livre, les Celsius tapent sur les nerfs de tout le monde, et ça dérape de partout. Ajouté à tout ça une odeur d’argent convoité par beaucoup trop de monde…
Qui réussira à sortir son épingle de ce foutoir très dangereux ? A vous de le découvrir si vous avez le cœur bien accroché. Excellent.
Notez que ce titre de Vautrin avait déjà été adapté au cinéma par Yves Boisset en 1984 avec Lee Marvin, Carmet, Miou-Miou et Victor Lanoux.