Rivages
Sublime, tout en réflexion, ce roman espagnol embrasse notre monde tel qu’il va ; c’était d’ailleurs la volonté de l’auteur d’ « autopsier notre âme au commencement du XXIème siècle« . Jusqu’à la nausée, car le livre est difficile à avaler, soyons honnêtes. Des pages remplies, aucun paragraphe, 4-5 chapitres à tout casser… irrespirable comme la canicule de Misent, station balnéaire espagnole.
L’histoire tourne autour de deux frères : Mathias, qui vient de décéder, militant écolo de gauche, et son aîné, Ruben, architecte de renom, aux méthodes mafieuses, qui a contribué au bétonnage de la côte, qui vit avec une jeune femme de 30 ans sa cadette. Deux contraires. Un gentil et un méchant ? C’est plus compliqué. Beaucoup de personnages, à la mort de Mathias, vont s’exprimer, se dévoiler.
Et quelle est la conclusion ? On arrive décidément très mal, voire pas du tout, à communiquer, à se comprendre. Et c’est encore pire au sein d’une même famille. Beaucoup de désillusion. Roman très érudit, subtil, éreintant, caniculaire. Une très grosse réussite.
Christophe
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