Futuropolis
1936, Métaxas, militaire fascisant prend les commandes de la Grèce. Quelques amis Rébètes (d’origine turque), clairement stigmatisés par le pouvoir en place, vont se retrouver le temps d’une nuit pour jouer et danser le rébétiko, fumer le haschich, boire, se cogner, rire… bref fuir et oublier.
Chronique d’une éclatante virtuosité : on se fait cinq copains magnifiques le temps de la lecture et c’est avec amertume qu’arrive le matin… Le dessin de Prudhomme est parfaitement adapté, lumineux, superbe. Les bandes dessinées sur la musique réussissent rarement à retranscrire l’émotion suscitée par le rythme ou la mélodie. C’est souvent très artificiel. Rébétiko, non seulement, évite cet écueil mais, en plus, nous convie à une histoire d’une nuit profondément humaine. Formidable.