Avec : Stefan Denolyubov, Margita Gosheva, Kitodar Todorov
Bulgarie. Tsanko s’occupe d’entretenir une voie ferrée. Un jour comme un autre, il tombe sur un gros tas de billets. Bon gars, il décide de prévenir les autorités. Ni une ni deux, lesdites autorités ne loupent pas l’occasion de se saisir de cette histoire édifiante. Objectif : faire mousser l’affaire, organiser une cérémonie avec l’honnête cantonnier, et tout le tremblement. Où il est alors question de lui offrir devant la presse réunie et le peuple en larmes une montre Glory (ouah ! j’aurais gardé l’argent, moi, pas vous ?) Mais Tsanko, lui, il préférait sa vieille montre. Et il va se montrer obtus et tenace. Il gâche un peu la fête pour tout dire, et on le trouve bien gonflé ce cantonnier bègue de ne pas se montrer reconnaissant.
Voilà un petit film aussi discret qu’efficace sur les miroirs aux alouettes ne notre époque. Il illustre très bien ce cynisme ambiant qui nous pousse à chérir des valeurs fortes comme l’honnêteté et la bienveillance, alors que tout autour de nous n’est que façade, calculs et pingrerie.
Au-delà du personnage Tsanko, se dessine en creux celui, au moins aussi intéressant, de Julia, communicante, battante, femme de son temps. Et épuisée.
Christophe