Folio
La vie, l’œuvre et les pensées de Karl Ove, mâle norvégien perdu à la croisée des XXe et XXIe siècles, suite (tome 2… sur 6). J’ai déjà introduit la grande œuvre de Knausgaard (subtilement intitulée « Mon combat », hum) à la lecture du premier volume (« La mort d’un père »). Je ne vais donc pas me répéter ici. Avec cette deuxième livrée, K.O. K. aborde cette étrange et fameuse petite mécanique à la fois sociale et animale qui fait de nous des êtres de désir puis de concubinage et enfin de procréation. Avec au milieu, LA femme, l’unique, la définitive (au moins pour un temps) : Linda.
Ce sujet lui va comme un gant, et notre pauvre narrateur, si désemparé au milieu du cosmos et de la classe moyenne suédoise, de ses crèches participatives et ses apéros végans, se retrouve à nous asséner un uppercut de 700 pages à la fois ultra banales et le plus souvent d’une envolée et d’une beauté supérieures.
Je ne voudrais pas faire mon malin avec mes références, mais Karl Ove Knausgaard est le Sisyphe de Camus… et l’imaginer heureux n’est simple ni pour lui ni pour son lecteur.
Cet auteur est la découverte littéraire contemporaine majeure de ces derniers mois. Dès que je lis la suite, je vous en recause, je l’espère avec autant d’enthousiasme.
Christophe
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