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Début des années 70 à Harlem : Tish et Fonny sont jeunes et ils s’aiment. Sauf que Fonny est accusé d’avoir violé une femme portoricaine. Incarcéré, son procès s’annonce compliqué parce que : pauvre, noir et dans le collimateur d’un policier. Si Fonny n’est pas un ange, personne, ni Tish ni leurs familles, n’arrive à croire qu’il ait pu commettre cette atrocité. Et Tish d’apprendre qu’elle est enceinte. Elle refuse d’envisager élever cet enfant sans son père.
« Si Beale Street pouvait parler » est le roman de leur lutte pour le sortir de là. Mais ce mélo n’aurait que peu d’intérêt s’il n’était écrit pas le chantre de lutte des Noirs Américains : James Baldwin. Lui sait que ce combat est perdu d’avance, et pourtant il réussit à insuffler une poésie, une justesse, une nuance sublimes dans ce roman que je qualifierais de profondément beau. Beau comme ces deux enfants, à qui l’on refuse un peu de bonheur normal à cause d’une couleur de peau. Universel et poignant.
Christophe
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