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Jean-Louis Fournier est mort, vous ne le saviez pas ? Je vous l’apprends. Et il a décidé de donner son corps à la science. Le voilà sur la paillasse froide d’un sous-sol de fac de médecine mais heureusement pour notre cadavre : le carabin est une jolie jeune femme. Elle s’appelle Egoïne, c’est bien vu.
Jean-Louis Fournier profite alors du faux dépeçage de sa viande pour nous parler de lui, avec l’honnêteté, la pudeur et l’humour qu’on lui connaît. Un petit roman assez sec, fidèle à l’homme et à l’écrivain qu’est Fournier, où si le lecteur y porte une certaine tendresse et une certaine affection, c’est que ce monde n’est pas totalement désespéré. Car, vous le verrez, « Mon autopsie » est un livre assez iconoclaste voire même amoral d’une certaine façon, un peu à la manière d’un Brassens. Je trouve toujours surprenant de savoir que des artistes comme Brassens, Desproges ou, donc, Fournier soient si appréciés : est-ce symptomatique d’une certaine hypocrisie ou est-ce plutôt rassurant ?
Christophe
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