VERGER DE MARBRE (Le) – Alex TAYLOR

 ★★★☆☆ 

Gallmeister

Kentucky. Beam Sheetmire n’est pas forcément bien dans sa peau, pas bien dans sa famille. Un soir qu’il remplace son père sur le bac qui traverse la Gasping River, il tombe sur un casse-c. éméché qui lui cherche quelques poux dans la tonsure. Ça dégénère et Bam ! Beam cogne le fâcheux qui meurt sur le coup. Sauf que bon, il ne sait pas encore qu’il vient de tuer le fiston de Loat Duncan, crapule du cru qui règne sur tout ce qui vit, tout ce qui bouge. Ce dernier mobilise chiens et sbires et se lance à la recherche de Beam Sheetmire, dont il vaudrait mieux que le Shérif le retrouve avant. Les liens entre Loat et Beam s’avèreront beaucoup plus tordus et serrés qu’annoncés, ce qui n’empêchera pas le sang de couler.

Alex Taylor, pour son premier polar, signe d’une langue (presque trop) belle une description glaçante de cette Amérique profonde qui a tant fait – merci à elle – pour la qualité du roman noir. Quelques beaux portraits (Derna, la mère). Dans la lignée d’un Harry Crews, « Le verger de marbre » est à la croisée du fatalisme des mythologies cruelles où même les Dieux et les puissants n’échappent à leur destinée, et de la crudité naturaliste omniprésente à la fois végétale, animale et… sociale.

Christophe
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