Nick Cave a un peu morflé ces derniers temps (disparition de son fils). Alors, déjà que ses disques ne respirent pas forcément la joie de vivre, celui-là, autant vous dire, qu’il est pesant. Le problème, artistiquement parlant, c’est que, contrairement à ce qui a pu être lu ici ou là, il n’est pas ressorti de ce deuil sans nom une inspiration exceptionnelle. A part le premier titre (« Jesus Alone »), digne du précédent album (l’extraordinaire « Push The Sky Away »), les titres s’enchaînent sans réelle force. La voix plaintive de Nick Cave en devient même presque pénible par moments. Mais si c’est l’occasion pour certains d’entre vous de découvrir cet artiste incomparable, cet album est loin d’être mauvais pour autant. Ensuite vous irez vous jeter sur son exceptionnelle discographie qui s’étale maintenant sur plus de trente belles années (albums à ne pas rater : « From Her To Eternity », « «Tender Prey », « Henry’s Dream », « Let Love In », « Murder ballads », « The Botman’s Call », « No More Shall We Part », « Abattoir Blues », « Push The Sky Away »).
Christophe