Flammarion
Sunderson, policier tout juste à la retraite, décide de prolonger encore un peu sa noble mission (hou le gros poncif…) intrigué et agacé qu’il est par l’activité sectaire d’un nommé Dwight qui abuse tant et plus de sa position de « Grand Maître », et ce notamment auprès de bien trop jeunes filles. Oui, si on a déjà vu ou lu mille fois le coup du flic à la retraite qui continue vaille que vaille, le côté « portes ouvertes enfoncées » s’arrête là, tant le personnage de Sunderson s’éloigne aisément de l’image habituelle de l’irréprochable pourfendeur de méchants. Car si Dwight dégoûte bel et bien Sunderson et qu’il va lui livrer une véritable guerre d’usure, on ne peut pas dire que ce dernier soit blanc comme neige. Et notamment son petit côté malsain (très mal assumé) qu’il a de mater tous les matins sa jeune voisine de seize ans nue au réveil… faut dire qu’elle ne l’aide pas beaucoup en l’allumant effrontément ! Leur relation deviendra plus « constructive » : elle l’aidera efficacement à traquer « Grand Maître ».
Pour les admirateurs du grand Jim Harrison, ce n’est certainement pas un cru digne de Dalva ou de De Marquette à Veracruz, mais Grand Maître est un livre qui fait du bien, intelligent qui plus est. Livre assez lent, franchement drôle parfois, il ne fait pas partie de ces titres oppressants et pesants. Un très bon moment de lecture, donc (c’est du Jim Harrison quand même !)
Christophe
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