Avec : Leonardo DiCaprio, Tom Hardy
Amérique, XIXème siècle, entre les Indiens et les bêtes sauvages, le boulot des trappeurs n’est pas de tout repos. Hugh Glass, l’un d’entre eux se fait massacrer par un ours. Encore vivant, mais en bien piètre état, ses compagnons, sur l’insistance toute particulière de l’un d’entre eux – Fitzgerald –, décident de l’abandonner afin de ne pas se laisser retarder. Ce dernier commet également l’erreur d’assassiner le fils de Glass. Sauf que, pas de bol, notre héros est du genre tenace. Et rancunier. Il va survivre puis traverser seul et blessé plus de trois cents kilomètres de nature hivernale impitoyable afin de mettre le grappin sur le meurtrier de son fils. De la mythologie, de la vraie, manque plus que l’Olympe et deux-trois Dieux taquins.
Cette nouvelle production d’Inarritu vaut pour son cinéma d’action génial. C’est évidemment époustouflant (la déjà mythique scène de l’ours) : une technique hors norme mise au service du savoir-faire de ce réalisateur clairement doué (« Birdman », « Babel », « 21 grammes »). Mais bon, humainement, c’est assez simpliste, pas super fouillé. Notamment la façon dont est narrée la tragédie familiale de Glass. Ça casse pas trois pattes à un canard. Et la prestation de DiCaprio, pour qui ce rôle ouvrait enfin les portes de l’Oscar, est quand même plus « banale » que dans beaucoup d’autres de ses films (« Le loup de Wall Street » et « Django unchained » notamment pour citer les plus récents).
Du cinéma, du vrai, avec du poil partout, je vous fais pas un dessin. Mais mais mais… on a connu Inarritu plus subtil dans les détails, de ceux qui vont donner une certaine complexité à une œuvre, notamment dans l’excellent « Birdman ». « The Revenant » propulse ce réalisateur au sommet de sa notoriété. Un crédit dont on peut douter qu’il lui sera profitable à l’avenir. J’espère me tromper.
Christophe