Presses de la cité
Aujourd’hui promus dans des postes plus confortables, les ex-coéquipiers d’une brigade d’intervention sur le Bronx continuent de se fréquenter. Parmi eux, Billy Graves, aujourd’hui quadra, est le seul à rester sur le terrain avec une équipe de nuit du NYPD. Mais tous semblent hantés par leur « white ». Un « white », c’est le truand sur lequel ils n’auront pas réussi à mettre le grappin. Jusqu’au jour où ces derniers commencent à tomber un par un. Ce qui, pour Billy, n’est bien évidemment pas un hasard. Et cette apparente « bonne nouvelle » cache très certainement quelque chose de sérieusement inquiétant.
Parallèlement, un homme semble s’intéresser de très très près à la femme de Billy Graves, infirmière. Et là encore, cette rancune flippante a ses racines solidement ancrées dans le passé. Un passé qui injecte dans les veines des jours présents de Billy et sa petite famille une sourde angoisse pour un futur, du coup incertain à bien des égards. Voire incertain tout court…
Finalement, peu importent les histoires que Richard Price me propose, tant je sens chez lui le côté primordial de l’humain dans ses personnages, dans chacune des situations. Dans la veine des Frederik Busch ou James Sallis, tout semble vrai, palpable, rien d’artificiel, ce qui intensifie l’émotion et l’attachement. Logique. Mais bon je vous l’ai déjà dit mille fois. Je sais plus comment faire pour que vous alliez bouquiner autre chose que tous ces Thillez, Coben et l’autre, là, Chattam. Il y a autant de différences avec eux qu’entre Vermeer et des peintres en bâtiment. Je dis pas qu’on peut pas faire un joli mur avec une belle couleur anti-tags, mais avouez que devant l’infini mystère du bleu du Batave, c’est pas tout à fait pareil. Passons.
J’avais déjà été très emballé par ses romans « Souvenez-vous de moi » ou « Le samaritain », hésitez pas. En complément, on pourra rappeler que Richard Price a bossé sur certains scénarios de la série « The Wire » de David Simon et s’est retrouvé à l’origine de « The Night Of ». Les chiens font pas des chats.
PS : le travail des Presses de la cité est nul. Comment des auteurs de cette qualité peuvent se retrouver bâclés à ce point par ces éditeurs au kilomètre (coquilles, fautes…) ?
Christophe
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