Série – 6 saisons
Avec Peter Krause, Michael C. Hall, Frances Conroy
A la mort de Nathaniel Fisher, Nate et David se retrouvent à la tête de l’entreprise funéraire familiale. Si pour David, ce n’est pas un problème puisqu’il travaillait déjà aux côtés de son père, pour Nate qui avait quitté, il y a plusieurs années, cette ambiance lugubre où règne la mort pour vivre sa vie, le retour à la maison est plus compliqué. La petite famille (presque) au complet va pouvoir de nouveau cohabiter tant bien que mal.
Et les difficultés s’accumulent… Entre Ruth, la veuve éplorée qui culpabilise et sa fille, Claire, 17 ans, en pleine crise d’ado, les rapports sont conflictuels. David, lui, tente de vivre son homosexualité le plus discrètement possible. Quant à Nate, il doit s’occuper de ce qu’il a toujours voulu fuir : le commerce de la mort. Et quand une chaine funéraire tente de mettre la main sur la petite société, que Frederico, thanatopracteur et ami de la famille, menace de partir chez la concurrence ou que Brenda, la petite amie de Nath, retrouve sa famille instable, tout ce petit monde se retrouve pour faire face.
Ici, c’est un mort à chaque épisode, un enterrement (voire plusieurs), une grande maison à l’atmosphère très particulière et une famille qui vit à un rythme dicté par les cadavres.
C’est aussi beaucoup d’humour noir et des personnages tous imparfaits, tous parfois attachants, tous parfois détestables.
Mais avant tout, « Six feet under » est une série qui ose briser certains tabous, notamment la mort, qui habite toute la série, et l’homosexualité.
Elle fait désormais partie des séries « patrimoniales » comme peuvent l’être « The wire » ou « Les Sopranos ». Une nouvelle fois, la chaîne américaine HBO a contribué à l’émergence de toutes nouvelles propositions dans le paysage audiovisuel.
La particularité de « Six feet under » sera de partager la vie des membres de la famille Fisher durant cinq saisons, sans qu’il ne s’y passe grand-chose de spectaculaire si ce n’est les états d’âme de chacun, l’angoisse de la mort que l’on constate, attend et redoute, les difficultés à tisser des liens sociaux et amoureux, les espoirs et les déceptions.
Cette série m’a émue. J’ai adoré passer du temps avec tous ces personnages, j’ai été triste de les quitter. C’est suffisamment rare pour être signalé.
Finesse, humour et intelligence. Que demander de plus ?
Karine