Phebus
1919, au Japon. Des dizaines de jeunes femmes embarquent pour rejoindre leurs futurs maris qu’elles n’ont pas choisis à San Francisco. On leur a promis une vie magnifique auprès d’un mari aimant, beau et riche, une belle maison et de l’argent. Pour échapper à leur condition difficile voire parfois à la misère, elles étaient prêtes à tout quitter. Désillusion totale.
Après une traversée extrêmement difficile, elles devront faire face à des maris souvent violents, paysans qui les enverront travailler aux champs. Loin, bien loin de tout ce qu’elles ont pu imaginer.
Julie Otsuka a pris le parti de raconter cette histoire à travers une multitude de voix de femmes exprimant tour à tour leurs sentiments et leurs inquiétudes. De leur débarquement aux États-Unis à leur fuite lors de la guerre en passant par l’exploitation, la violence, la misère, l’intégration désastreuse dans un pays où elles ne connaissent pas la langue (et ne la connaitront jamais), la vie de ces exilées est ici brillamment exposée.
Le style narratif aurait pu lasser mais l’auteur a fait le choix d’un texte court (140 pages) ce qui n’enlève en rien la puissance de ce récit.