Le seuil
Comme c’est rafraîchissant, pense-t-on, des histoires comme celles-ci. On est loin de tout, de notre petit monde étriqué. On va suivre Eladio, un pauvre vieux, lui-même à la poursuite d’une bande de jeunots guérilleros qui ont eu l’outrecuidance de voler la paire de bottes d’Alvaro Cruz, le « maître » d’Eladio. La gentillesse absolue, l’altruisme : à bien méditer aujourd’hui, non ? Bien entendu le vieil Eladio doute souvent de son attitude, il reste un être humain. Il lui arrive même d’avoir un peu de haine pour les jeunes voleurs. Il ira jusqu’au bout, jusqu’au moment où le lecteur se rendra compte qu’une fois de plus Mingarelli n’écrit pas que pour le rafraîchir. Car le monde n’est pas à l’image d’Eladio, il n’y a donc pas de raison pour que l’auteur nous fasse croire ce à quoi on se serait bien habitué tout au long de notre promenade avec le vieil homme. Très bon livre, une fois de plus.
Christophe.
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