Albin Michel
Avec une couverture, un titre et une 4ème aussi conventionnels (voire ratés), il faut bien savoir avant d’attaquer le bouquin que Bernard Maris est quelqu’un, non seulement de concerné par le sujet (le monde des médias : prof universitaire d’économie, il est aussi chroniqueur à France Inter et journaliste à Charlie Hebdo), mais surtout dont les écrits (quels qu’ils soient) ne laissaient a priori pas indifférents. C’est là qu’on voit le mal que peuvent faire des choix d’édition autour d’un livre (couverture, 4ème, titre souvent…). Bref, le livre fini, on est rassuré : Bernard Maris ne l’a pas écrit pour rien. Sous couvert d’une intrigue qui nous plonge dans le quotidien d’un grand journal parisien -et du scandale qui couve autour des différents protagonistes-, l’auteur nous livre un tableau assez édifiant du monde médiatico-économico-politique. Ce que l’on retient essentiellement, c’est la très mauvaise santé de la presse écrite en France, où tous les grands titres se ressemblent, se concurrencent sur les mêmes marronniers : l’immobilier, les meilleurs lycées, les nouveaux riches, etc. Qui a dit que les médias ne servaient qu’à créer du temps de cerveau disponible à la publicité ?
Christophe
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