Ils viennent de chez nos voisins suisses, du coup on prête l’oreille en souvenir de Ventura, une des plus grosses claques que l’on ait reçues ces dernières années, comme si la nationalité pouvait engendrer quoi que ce soit d’autre qu’un sentiment d’appartenance un peu puéril et dangereux et qui pourtant a le cuir dur encore de nos jours, mais je m’égare, on va croire que je fais du remplissage.
Ils sont Suisses, donc, ils sont trois (oui comme le catalogue, il y en a un qui suit) et, sans aucune nostalgie, nous balancent un melting-pot aux frontières du surf, du psyché et du blues. Pour faire une comparaison qui va vous éclairer, avec « Here Come… » on est loin, très loin de la fameuse et roborative tourte aux noix de l’Engadine (merci Wikipédia).
Comment ça vous n’êtes pas plus avancés ? Mais écoutez ce disque, bon sang, il se déguste les fenêtres ouvertes, avec un peu de décibels quand même, un jour de mai, plein soleil mais pas trop chaud non plus, quand on se surprend, encore en caleçon et bonnet de nuit, à danser au milieu de son salon… et que la voisine mate nos jambes maigrelettes et blanches, hilare, et pas très amoureuse. Si elle savait que le son formidable qui traverse la rue jusqu’à ses jolies oreilles, c’est du Duck Duck Grey Duck, pour sûr qu’elle y penserait à deux fois avant de se moquer, la vilaine.
Christophe