Gallimard
Charlotte Salomon est née en 1917 en Allemagne dans une famille juive aisée. Après le suicide de sa mère, elle tente de vivre dans un monde qui ne cessera de la tenir à l’écart. Même lorsqu’elle découvre sa passion pour la peinture, son statut ne sera jamais reconnu (pas le droit d’exposer son œuvre, les Beaux-arts la rejette). Les nazis envahissant peu à peu toute l’Allemagne, elle fuit dans le sud de la France espérant échapper aux arrestations massives du peuple juif.
Phrases courtes sous forme de poésie, c’est la formule qu’a choisie David Foenkinos pour ce récit.
Il ne s’agit en aucun cas d’un roman sur la Seconde Guerre Mondiale mais bien de la vie triste et tragique de Charlotte. C’est en découvrant son œuvre Leber ? oder theater ? (qui a miraculeusement été conservée) exposée au musée de Berlin que l’auteur a eu envie de parler de cette jeune artiste peu connue.
Si le récit de la vie de Charlotte est poignant et intéressant, je regrette que l’auteur se soit invité dans le texte à plusieurs reprises de façon maladroite et exagérée voire inintéressante (n’est pas Emmanuel Carrère qui veut ! Lui, a l’art et la manière de faire ce genre de choses). Ce n’était pas utile. Charlotte avait de quoi retenir l’attention des lecteurs à elle seule. Mais passons sur ces quelques pages et concentrons-nous sur la vie et la souffrance de la jeune femme. Et si vous êtes curieux, vous irez jeter un œil sur ses toiles en fermant le livre. (Son œuvre est aujourd’hui conservée au musée juif d’Amsterdam).